Rien ne sert de courir, ...

Le sport m'aide à me sentir bien dans ma peau et a évacué le surplus de tension, dommage collatéral de notre vie "moderne". Je suis une amatrice. J'aime plutôt l'endurance et le travail sur la souplesse, l'énergie et la respiration  comme avec le KHI DAO, pratique que je vous encourage à essayer.

Mais au moins 2 fois l'an, il m'arrive comme à beaucoup de me taper un sprint pour être à  l'heure à un rendez-vous, ne pas rater ni mon train ni ma correspondance.

C'est ce qui m'arriva lors de mon retour estival en France :

 Ah les aéroports et leurs vicissitudes !
La compagnie aérienne bon marché que j'avais choisi m'a TAPée sur les nerfs à moi ainsi qu'à mes 6 compagnons d'infortune.

Dans une salle d'embarquement, vous remarquez la différence vestimentaire : la dame africaine aime à se vêtir pour la circonstance et se pare de tous ses atours (maquillage impeccable, coiffure également, boubou magnifique) tandis que l'européen voyage confortable en tenue sportwear. Confortable mais pas sportive ... et parfois avoir sa correspondance et arriver à bon (aéro)port relève d'une épreuve olympique !

Ceci commence par une poussée d'adrénaline à l'enregistrement de mes bagages à Lyon "On ne vous trouve pas sur la liste des passagers". Ben oui, je ne suis pas dans la case aller mais retour !

Ensuite l'épreuve sportive a lieu à Lisbonne où nous devons attraper notre correspondance sous peine d'attendre le lendemain. Nous sommes 7 dans les starting-blocks à jouer de coudes pour nous hisser le plus vite possible hors de l'avion, et nous rendre compte qu'arrivés à la porte 25, nous devons rejoindre au pas de course la porte 43 en passant un obstacle de taille : un poste de contrôle de passeport. La tension monte alors que retentit le dernier appel pour l'embarquement du vol XXX à destination de Dakar.

Nous jouons la stratégie : les premiers arrivés à la porte font le forcing pour attendre les autres. Nous misons sur deux jeunes homme, la trentaine à l'allure athlétique suivis par moi et un jeune surfeur, puis un homme aguerri avec deux dames de 50 ans ... notre doyen avec une  canne ferme le corso. (Je lui ai tiré mon chapeau d'être parvenu à la porte aussi vite que cela)

J'arrive à la porte FERMEE : l'embarquement est fini. Je vois nos ambassadeurs gesticuler et parlementer avec l'hôtesse. Et à force de discuter, le bus nous attend ... et nous montons in extremis dans l'avion pour DAKAR. Fatigués mais heureux d'avoir réussi malgré l'adversité à grimper dans cet avion.

De telles aventures créent des liens et nous nous retrouvons autour du tapis des bagages dans le hall d'arrivée de l'aéroport LSS. Il tourne comme un manège sans traces de nos bagages. Réclamation... et retour à l'appartement où je rejoignis sans tarder ni me faire prier les bras de Morphée.

Je récupérais uniquement mes bagages lundi matin... Pour l'anecdote, le douanier qui voulait me confisquer ma bouteille de vin, n'a pas résisté à mon sourire charmeur. En compagnie de Madeleine et Moussa, je les déposais en coup de vent à la maison et retournais au travail en ayant pris soin de jeter dans le frigo le fromage que j'avais ramené.

De retour à la maison, hier soir, j'entrepris de vider mon sac de voyage qui non seulement sentait le fromage mais dégoulinait de jus de fromage.

Le jus de fromage ... vous ne connaissez pas ! A l'odeur, ça pique les narines et fait pleurer les yeux ! ça laisse les mains collantes ! C'est comme le jus de chaussettes en pire. ... BEURK ! Cela suintait de partout : mes habits, mes cadeaux, la nourriture que j'avais apporté. En bref, ça pue dans le salon où j'ai entamé de nettoyer toutes mes affaires !