Psiiiiii, taxi !

Je ne compte plus le nombre de fois où j'ai pris le taxi pour me déplacer dans la ville. A partir de 21h, par sécurité, je prends le taxi pour rentrer à la maison. Il faut se souvenir sans cesse que l'insécurité est prégnante. Donc prudence !

Les tarifs défient toute concurrence et sont uniquement soumis aux aléas des augmentations de carburant.  Je fais le trajet Université Scat urbam pour 1000 CFA après une négociation féroce bien sûr.   

Les taxis sont nombreux mais aussi souvent en bien piteux état. Pour les anecdotes, je suis montée dans un taxi qui a calé 4 fois durant la course, un avec le pare-brise fissuré de toute part, un sans suspensions (avec les bosses vous imaginez un peu l'effet !!!), un où il fallait soulever le capot pour allumer les feux, ou bien ouvrir la porte par l'extérieur la main par la fenêtre… j'en passe et des meilleurs.

Un samedi d'octobre, nous avons essuyé un dernier orage totalement imprévu... les rues ont été rapidement inondées et impraticables. Les taxis veulent profiter de l'aubaine et montent les prix. Pas de bol, le mien crève au bout de quelques km sous une pluie battante... un autre taxi prend le relai. Les rues débordent d'eau, les trottoirs disparaissent, j'ai l'impression que l'eau va entrer dans le taxi et me mouiller les pieds. En fait, de fuite, elle ne venait pas du plancher mais du toit, côté passager, des gouttes irrégulières me  tombent dessus. Trempée jusqu'aux os, je n'étais pas à ça près !!

Il y a aussi les clandos, des particuliers qui essayent de gagner trois sous en transportant qui le veut.

Le dernier et non des moindres n'avait pas de frein à main... ce fut un moment particulièrement drôle et épique parce que le chauffeur décida de s'arrêter faire une course et le plein dans une station. Pour la course, il cala la voiture dans une bouche d'égout sans plaque quand à la station, il descendit rapidement afin d'éviter que le véhicule ne recule pendant que le pompiste remplissait le réservoir.

Ce monsieur était attachant et nous lui avons laissé quelques pièces de plus, pour qu'il retape son frein. Des rencontres comme celle-ci avec des personnes débrouillardes (à la gourgourlou) et attachantes sont nombreuses et souvent inattendues.... mais c'est un plaisir à chaque fois.