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Ce que Val vit...
21 mars 2010

Urbanisation sauvage ou désordre urbain

Voilà le sujet de la conférence de vendredi soir, le débat fut vif à l'issue de la projection du docu-fiction de Ben Diogaye Bèeye "Dakar, le rue publique."

Extrait du débat pour vous :
 
population_5bcc4Quelques chiffres :
4000 personnes au km2 = densité de la langue de terre dakaroise. Soit un quart de la population vit sur cette presqu'île.
8% des personnes travaillent pour les administrations et 16% pour le secteur privé ... les autres se débrouillent "à la gourgourlou" comme on dit ici.
46% des femmes travaillent.
Semaine de travail moyenne : 47H
Salaire moyen : 39 000 CFA

Quelques éléments du débat :
dakar_tVille de Dakar : Avant 70, ville encore marquée par la vie coloniale. Ville qui se modernise dans les années 80-90 avec l'arrivée de beaucoup de véhicules, par exemple.
2000-2002 sorte de relâchement des autorités. On assiste à un irrespect total des chartes d'urbanisme et à une "cantinisation" des rues.
Fleurissent des baraques de bric et de broc, des cabanes en bois, des cantines en fer.... qui s'approprient les rues pour y établir des commerces de toutes sortes.
La corniche est une limite naturelle à la mer et se couvre de constructions majestueuses au pied de la falaise (interdites!!!), privant les dakarois d'un accès direct à l'horizon marin.
Selon BDB, le réalisateur, cela s'explique par la mentalité des nouveaux arrivants, fruits d'un exode rural. Venant de la campagne, ils auraient redessiné la ville en conglomérat rural : on fait tout dehors, on mange, on dort, on prie, on fait ses ablutions, ... dans la rue.

Réactions du public :
dakarencoreLe problème c'est l'emploi !!! Ces gens ont des familles à nourrir et viennent tenter leurs chances en ville qui offre plus d'opportunités. Mais le centre ville est déserté ... de ses habitants qui préfèrent aller prendre l'air loin du chaos et de la cohue qui y règnent. Personnellement, j'y vais et reste peu, trop souvent la cible d'accostages commerciaux... fatigants !
On construit sans penser aux parties communes : une salle des fêtes par quartier pour éviter de planter la tente devant la porte lors des baptêmes et des mariages, un parvis aux mosquées, des parkings pour les immeubles, des espaces où se retrouver, des grands espaces pour s'y perdre (très difficile de trouver ce type d'endroit à Dakar).
La non-exemplarité des élus par le laisser aller ou par des abus personnels. Ex, ensabler le bout de son terrain sur l'île de N'Gor pour agrandir sa propriété.

Mon avis :
Récemment, le couloir  a été vidé de ses occupants manu militari : il s'agit d'une politique de "déguerpissement" pour nettoyer la ville de Dakar. En 2007, l'Etat interdisait les marchands ambulants.

Quand les plus riches construisent sur la côte en dépit du bon sens et de la loi, en donnant le mauvais exemple. Comment faire en sorte que les particuliers appliquent les règles de l'urbanisme ? Oui, il faut une belle ville agréable à vivre mais faut-il qu'elle soit une ville morte pour autant ?

Je m'explique : vaut-il mieux aller grossir le flux des prétendants au départ et un Dakar beau mais désert ; ou essayer de trouver un travail honnêtement pour gagner sa vie avec dignité ici (et pourquoi pas en région : le Sénégal ne se résume pas à Dakar fort heureusement!).

Pour moi, ce n'est que s'attaquer à l'arbre qui cache la forêt. Pour moi, c'est un enchaînement de problèmes : l'exode rural, l'emploi, le manque d'infrastructures , le manque de logement à Dakar ( et les marchands de sommeil).

C'était un résumé subjectif de la conférence du vendredi de Clairafrique !!




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