L'hivernage est de retour
Vendredi matin, une torpeur humide envahissait les rues. Le bus semblait avancer tout doucement. Le temps s'étirait, s'étirait... comme suspendu au gris du ciel. A peine descendu, les gouttes se mirent à frapper le sable. Et tout à coup, tout bruissait, tous couraient en tout sens pour trouver un abri... en quelques secondes, il pleuvait des cordes. Ô quelle douce sensation de fraicheur et de joie de voir la pluie tomber ! Je courais jusqu'à la librairie, trempée mais heureuse de sentir mes vêtements collés à ma peau, mes cheveux dégoûlinants et mon coeur libéré de cette chaleur poisseuse pour quelques heures.
Je me faufilais entre les gouttes sans grand succès pour rejoindre mon bureau. Je sortis prendre ces clichés : la lumière était belle et pure, l'air lavé de la poussière.
Les pieds dans l'eau et le sourire aux lèvres !