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Ce que Val vit...
11 avril 2010

Good Bye, Sir !

jamesJ'avais promis un portrait de Sir James Campbell, il sera malheureusement à titre posthume ! Je suis triste ce soir d'apprendre qu'il nous a quitté : il avait tant d'idées, de projets, d'envies...

Dès notre première rencontre, James m'a charmé : son côté dandy, de la pointe de canne au chapeau un style, cette étincelle au fond des yeux,  son sourire en coin malicieux et enfantin presque, ses manières policées, son avis tranché et franc,  son ton faussement traînant...

On se dit sur le coup quel personnage !! Mais c'est faux, il ne jouait pas de jeu, ne faisait pas d'effets de manche, ni de courbettes, ni d'entrées rocambolesques,  il arrivait et il était là rek! J'aborde tous les gens de mon franc sourire et nos sourires échangés ont tout de suite établis une connivence entre nous. Après 5 minutes, personne n'aurait pu deviner que nous venions de nous rencontrer. Il vivait une partie de l'année à Dakar et l'autre dans le Cantal, en voici un point commun !

Vous lirez à la suite de ce portrait ces hauts faits théâtraux !! Quand il regardait un endroit, il voyait une scène. Quand nous discutions, parfois ses yeux quittaient les miens, il semblait observer un point ou imaginer quelque chose ! Il avait des idées, des tas ... à tout bout de champ qui servaient toujours son but ultime : témoigner du combat des anciens combattants, de la démocratisation du théâtre, ...

Il était généreux, bougon parfois, perfectionniste toujours, révolté et il le faut quand on est un artiste engagé !

Vous allez me manquer James !

Mais la leçon est bonne : la vie est une pièce de théâtre dont on en sait jamais quand on va tirer sa révérence ! C'est pour cela qu'il faut faire ce que  notre coeur et notre imagination nous dictent sans attendre ! Votre passion est un exemple pour ceux qui restent et doivent poursuivre le spectacle de la vie sans faux semblants et avec coeur !

PS. J'ai pensé à Gérard D. aussi !
Source http://www.au-senegal.com

Décés de James Campbell-Badiane
Avec son éternel chapeau noir vissé sur une chevelure poivre-sel, et son habit en patchwork, James Campbell-Badiane, se sera investi jusqu’à sa mort, mercredi à l’âge de 78 ans, dans le combat ‘’contre l’oubli’’ des hauts faits d’armes des anciens combattants.

L’homme qui s’est révélé au premier Festival mondial des arts nègres (1966) où il a tenu le rôle de Hugonin-Baron dans l’adaptation de ‘’La Tragédie du Roi Christophe’’ d’Aimé Césaire aux côtés de feu Douta Seck, est de cette race d’artistes en qui la fibre artistique vibre en temps réel.

Au théâtre, il s’est affiché avec Bernard Tapie, ancien ministre français, dans l’adaptation de ‘’Vol au-dessus d’un nid de coucou’’. Il a aussi joué le rôle de l’ancien combattant Léopold Abdou Diallo, dans un téléfilm écrit par l’académicien français Eric Orsena intitulé ‘’La Dette’’.

Dans son cœur, l’acteur-comédien a porté les anciens combattants, acteurs d’une histoire qui selon lui ne doit pas être oubliée. Pour James Campbell-Badiane, certaines dates de l’histoire des anciens combattants sont encore méconnues du grand public. Même s’il se félicite de l’instauration, par le président Abdoulaye Wade, de la Journée du Tirailleur, il note que les commémorations ne sont pas habituelles.

De passage en 2009 à Ziguinchor chez les siens, James Campbell-Badiane avait invité les artistes de la Casamance à se rassembler autour d’un ‘’projet commun’’ qui sera leur ‘’contribution au processus de paix’’ dans la région. Au-delà des ‘’ambitions personnelles’’, il s’agirait, expliquait-il, d’une ‘’ambition commune’’ des artistes qui vont proposer cette initiative dans le cadre du retour de la paix dans la région.


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